19 juin 2013

Entre deux vertes, une mûre

    Voilà un an maintenant, le 19 juin 2012, je partais pour mes premiers kilomètres de marche, dans le but de tester tout ce dont je pourrai avoir besoin lors de mon futur périple de 8000 km. Cent quarante sept sorties plus tard et après 2120 km parcourus, ce qui n’était qu’un projet a réellement pris forme. Depuis cette date, le dossier a bien avancé, hormis deux éléments : mon apprentissage du russe est plutôt en berne et je n’ai aucune certitude d’obtenir les visas nécessaires pour traverser le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Ceci pourrait, à cette heure, être une réelle catastrophe. C’était sans compter sur une santé qu’un enthousiasme débordant n’a pas su rectifier : il est illusoire aujourd’hui de penser me lancer dans ce défi le 1er janvier 2014 puisque les traitements dont j’ai besoin me clouent sur place pour deux bonnes années. Deux années que je dois mettre à profit pour vraiment être capable de me débrouiller en langue russe et surtout trouver le moyen d’obtenir les visas que je souhaite.
    Cette année est passée si vite que j’ai l’impression que c’était hier. Et pourtant ! Les 260 pages de notes que j’ai tenues sont le témoin de la transformation d’une idée en réalité palpable, de la naissance de plans B et même C ou D, que l’exaltation initiale n’a jamais faibli, même si, comme depuis deux semaines, je ne peux plus marcher ou courir parce que mon état de fatigue est trop important. Comme l'a écrit Jean-Antoine de Baïf au XVIe siècle : "Entre deux vertes, une mûre". Je reste donc convaincu de parvenir à mes fins.
    Evidemment, si tout allait bien, ce serait mieux. Mais je crois qu’il n’y aurait aussi plus rien à raconter. Ni bien sûr la satisfaction d'avoir franchi l'obstacle. ;-)

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