14 mai 2013

Cent-bornard : J-137


Aujourd’hui, mardi 14 mai, j’ai déjà l’œil fixé sur un horizon à 137 jours : les 100 kilomètres de Millau fin septembre 2013. Une épreuve qui me fascine depuis que je suis étudiant, tout comme me fascinaient les 24 Heures du Mans, le rallye Monte-Carlo et le Paris-Brest-Paris à vélo. J’ai foiré l’occasion de participer à la première en 1992, mais pu participer (et terminer) les deux derniers, respectivement en 1984 et 1979. Ne me reste donc plus qu’à épingler au rayon des rêves accomplis, cette épreuve de Millau. De surcroît, l’évolution de ma santé impose de ne plus retarder l’échéance. Ce sera donc cette année et j’ai déjà réservé mon hôtel sur place depuis un bon mois.
Sauf que courir 100 km quand on n’a repris la course à pied que depuis exactement huit mois signifie un minimum d’engagement et de préparation. Le vainqueur 2005, Bruno Heubi, propose un plan d’entraînement en 9 semaines, mais dont les séances ne dépassent jamais 3h00 à l’allure 100 km. 
Peut-être parce que je vieillis, que la raison l’emporte maintenant sur la fougue, que je pars avec un handicap de santé, et que j’ai couru mon premier marathon en 1984 avec énormément de sorties (très) longues (pour au final réaliser ce qui restera à jamais ma meilleure performance sur la distance, soit 2h37), toujours est-il que cette "limite" d’entraînement de 3h00 ne correspond pas à ma manière de préparer les grands défis. Aussi ai-je programmé 18 séances, à raison d’une par semaine, avec systématiquement un rythme d’endurance et du dénivelé qui ira sans cesse croissant car ce n’est pas la distance qui m’inquiète mais bien ce dénivelé qui avoisine les 1180 m D+. A cette heure, je pense que couvrir la distance en moins de 15 heures est envisageable. Si, bien sûr, mon état de santé reste en l’état.
Donc, première sortie ce matin pour 16,5 km et 259 m D+. J’habite une région qui ne présente jamais plus de 100 mètres de dénivelé consécutif. Gênant quand m’attendent près de 300 mètres de grimpette continue sur environ 10 km ! Tracer un parcours qui présente les mêmes similitudes que les montagnes aveyronnaises est donc assez problématique. Je dois faire avec. Cela ne serait pas drôle si c’était trop facile ! Pour l’épreuve de Millau, je me fixe un objectif de 7’/km en terrain plat et 8’/km en terrain montant, les descentes étant synonymes de récupération sur la base de l’avancée en terrain plat. Je dois donc m’entraîner sur ces bases pour mémoriser ces allures et habituer le corps à ce type d’effort particulier. Ce n’est pas rapide, mais primo, j’ai passé l’âge des exploits chronométrés ; deuzio, je veux participer en me faisant plaisir, ce qui exclut toute forme de souffrance ; tertio, même si je rêve de cette épreuve depuis 30 ans, elle n'est pas pour moi une fin en soi, mais une préparation pour mon futur périple où je devrai cheminer en deux jours seulement à travers 165 km de zones semi-désertiques.
Bilan de cette première sortie : parfait. Avec du vent, quelques rares rayons de soleil et quelques gouttes de pluie, les conditions étaient idéales pour un entraînement. Certes, je suis allé bien trop vite : j’ai progressé à 6’53/km en moyenne au lieu de 7’19/km. Je pense qu’au fil des semaines, je saurai mieux me caler. 




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